Piero Fornasetti est PieroFornasettiun artiste italien né à Milan en 1913, touche à tout de génie. Il fut peintre, graveur, sculpteur et décorateur d’intérieur.

En 1930, il entre à l’Académie de Brera pour étudier le dessin. Deux ans plus tard, il en est expulsé pour insubordination. En 1933, sa première œuvre est exposée dans le cadre d’une exposition des étudiants à l’Université de Milan. La même année, une série de foulards en soie imprimés est proposée à la Triennale de Milan mais son travail est rejeté. A cette occasion, il est remarqué par Gio Ponti.

En 1935, lors de la sixième Triennale de Milan, Fornasetti expose entre autres, une médaille de bronze décorative et une frise en céramique dans un style archaïque. Il rencontre Gio Ponti (architecte, designer industriel, auteur et enseignant italien) en 1940 et continue de concevoir « The Lunar », un livre/calendrier illustré. En 1942, il crée des fresques pour le Palazzo Bo à Padoue, siège de l’université de la ville. De 1943 à 1946, il s’exile en Suisse. Il expose en 1947 une série de motifs pour céramique à la Triennale, commandée de nouveau par Gio Ponti. Trois ans plus tard, Fornasetti décor l’intérieur du Casino de San Remo.

En 1951, il termine le premier exemple d’un intérieur complet pour la Csa Lucano en collaboration avec Gio Ponti. Il expose aussi des meubles « Architettura » au cours de la neuvième Triennale et crée la commode « Palladiana. »

L’année suivante, il participe à la décoration intérieur de la première classe du paquebot Andrea Doria.

De 1955 à 1958, il crée le « Metafisica Stanza », trente-deux panneaux décoratifs pouvant être disposés dans un intérieur. En 1970, il fonde la galerie Bibliofili à Milan avec plusieurs amis.

Dix ans plus tard ouvre le magasin de design « Thèmes et Variations » à Londres, marquant un regain d’intérêt pour le travail de Fornasetti.

En 1987, il projette de sortir son premier livre en collaboration avec Patrick Mauriès qui illustre son travail. Fornasetti décède un an plus tard à Milan.

Il produit durant sa carrière plus de 11 000 objets décoratifs de toutes sortes, dont ceux mondialement célèbres comportant le visage d’une femme, celui de la soprano lyrique italienne Lina Cavalieri. « Ce qui m’a inspiré pour créer plus de 500 variations sur le visage d’une femme ? Je ne sais pas. J’ai commencé à les faire et je n’ai jamais arrêté ! »  expliquait Fornasetti lorsqu’on lui demandait d’où lui était venu l’inspiration pour ce modèle rentré dans l’histoire de la décoration.

Dans son travail est présent l’utilisation lourde du noir et du blanc, du motif du soleil, de la serrure et du temps. Son style n’est pas sans rappeler l’architecture grecque et romaine, par laquelle il a été fortement influencé.

Très populaire, il est fréquent de retrouver son style inimitable sur des accessoires de mode et objets décoratifs tels que des foulards, cravates, lampes, meubles, assiettes et tables. Son fils, Barnaba Fornasetti, continue de concevoir avec le nom de son père.